MILK-NEWS

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Chers éleveurs, chers intéressés,

Une nouvelle fois, je souhaiterais exprimer ma gratitude à mes collègues des quatre coins de l’Europe pour la marque de confiance qu’il m’ont adressée en m’élisant au conseil d’administration de l’EMB lors de l’assemblée générale d’avril. Après un premier mandat conclu en 2010, j’ai, pour la deuxième fois, l’honneur de participer à cette instance. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore : Mon nom est Kjartan Poulsen, je viens du Danemark où je suis le président de la fédération danoise de producteurs de lait, le Landsforeningen af Danske Mælkeproducenter (LDM). Avec l’aide de mes deux associés, j’exploite une ferme bio qui abrite 850 vaches laitières et dispose d’environ 1 150 hectares de surfaces agricoles.

Depuis 2004, la fédération danoise des producteurs de lait a rejoint les rangs de l’EMB. Nous sommes convaincus qu’une influence politique peut être exercée avec une plus grande efficacité grâce à des arguments solides et une stratégie rationnelle. Même si les manifestations et les blocus prennent tout leur sens en termes de travail politique dans des pays plus sud de l’Europe tels que la Belgique, la France et le sud de l’Allemagne, nous nous perchons moins sur ce type d’instruments au Danemark et dans les autres pays scandinaves. Par conséquent, je ne peux que me réjouir de voir aujourd’hui l’EMB fonder le succès de sa défense de nos intérêts à Bruxelles, non seulement sur des actions percutantes mais aussi sur un travail de contenu actif.

En règle générale, j’estime qu’un engagement politique comme celui que nous prenons dans le cadre de l’EMB est indispensable dans une Europe moderne. Il est néanmoins regrettable que tous les Etats-membres de l’UE ne disposent pas de leur propre fédération autonome des producteurs de lait et que trop de pouvoir soit laissé dans les mains de l’industrie transformatrice. J’inclus, en l’occurrence, tant les laiteries privées que les coopératives. Je me réjouis ainsi d’autant plus de pouvoir reprendre le travail au sein du conseil d’administration de l’EMB et d’exercer, en collaboration avec mes collègues européens de l’EMB, une influence sur la politique laitière en Europe. Je suis extrêmement reconnaissant de cette opportunité unique de poursuivre, au niveau européen, le bon travail accompli au sein de la fédération danoise des producteurs de lait.

Kjartan Poulsen (Membre du conseil d’administration de l’EMB et président du LDM)

Assemblée générale à Bruxelles : L’EMB paré pour l’avenir grâce à de nouveaux concepts et un nouveau conseil d’administration

Les 15 et 16 avril, les producteurs de lait de l’EMB se retrouvèrent à Bruxelles à l’occasion de la première assemblée générale de l‘année. Cette assemblée fut placée sous le signe de décisions déterminantes pour la fédération : Un nouveau conseil d’administration devait être élu tandis que de nouveaux concepts et contenus relatifs au travail politique de l’EMB devaient être débattus et adoptés.

Dans le souci de rendre, à l’avenir, le travail politique de l’EMB avec plus efficace et de pouvoir répondre aux nécessités politiques actuelles (tout particulièrement en vue du lancement de l’observatoire du marché européen), l’EMB a élaboré une version alternative au concept qu’elle a défendu à ce jour d’une agence de surveillance.

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Election d’un nouveau conseil d’administration pour l’EMB

A l’ordre du jour de la seconde journée de l’assemblée générale de l’EMB à Bruxelles figurait un point important : L’élection, après deux ans, d’un nouveau conseil d’administration pour l’EMB. Les personnes suivantes furent appelées au conseil d’administration de l’EMB :

Romuald Schaber, président de l’EMB, Allemagne

Romuald Schaber est né en 1957 à Petersthal en Allgäu. Le gérant diplômé a repris, en 1986, l’exploitation familiale où il élève actuellement 40 vaches laitières. Il est marié et le père de cinq enfants. Romuald Schaber est membre de la fondation Stiftung für gesunde Ernährung et défend, en sa qualité de président de la fédération allemande BDM (Bundesverband Deutscher Milchviehhalter) et de président de l’EMB, les intérêts des producteurs de lait en Europe.

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La Commission européenne dévoile les détails de l‘observatoire pour le marché du lait

Le 16 avril, le Commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, exposa à Bruxelles aux représentants des éleveurs laitiers et aux laiteries les plans de la Commission concernant la configuration de l’observatoire annoncé pour le marché du lait. En érigeant cette agence de surveillance, la Commission européenne accède à une revendication centrale exprimée par les éleveurs laitiers européens de l’EMB.

Grâce à une surveillance du marché du lait assurée en temps réel par des professionnels, la Commission entend réagir de manière préventive et prévoyante aux crises et aux menaces sur le marché.

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De la conjoncture sur les marchés laitiers dans les Etats-membres de l’UE

Les organisations affiliées à l’EMB ont préparé les estimations suivantes concernant la situation du marché du lait dans leurs pays respectifs :

Belgique

Le prix du lait en Belgique avoisine 38 centimes mais est, selon toute probabilité, appelé à chuter. En Flandre, la situation est spéciale. Dans le nord de la Belgique, de nombreuses exploitations ont vendu leurs quotas au cours des dernières années et certaines produisent jusqu’à 3 millions de litres de lait chaque année sans quota.

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Calendrier EMB

Quelques-uns des grands rendez-vous du conseil exécutif de l’EMB en mai 2014 

  • 5 mai : Réunion sur l’évaluation de l’impact en matière de durabilité du commerce (Trade SIA)

  • 15 mai : Réunion du conseil exécutif de l’EMB à Bruxelles

  • 27 mai : Réunion du groupe de travail sur l’observatoire du marché laitier de la Commission européenne à Bruxelles

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Textes Complèts

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Assemblée générale à Bruxelles : L’EMB paré pour l’avenir grâce à de nouveaux concepts et un nouveau conseil d’administration

Les 15 et 16 avril, les producteurs de lait de l’EMB se retrouvèrent à Bruxelles à l’occasion de la première assemblée générale de l‘année. Cette assemblée fut placée sous le signe de décisions déterminantes pour la fédération : Un nouveau conseil d’administration devait être élu tandis que de nouveaux concepts et contenus relatifs au travail politique de l’EMB devaient être débattus et adoptés.

Dans le souci de rendre, à l’avenir, le travail politique de l’EMB avec plus efficace et de pouvoir répondre aux nécessités politiques actuelles (tout particulièrement en vue du lancement de l’observatoire du marché européen), l’EMB a élaboré une version alternative au concept qu’elle a défendu à ce jour d’une agence de surveillance. Sur la base de la proposition de l’eurodéputé Michel Dantin concernant une renonciation volontaire à la production, ce nouvel instrument de gestion ne devrait être activé qu’en cas de crise sur le marché du lait. L’activation de cet instrument et son fonctionnement durant la crise seraient conditionnés à des critères stricts associés à des périodes de références prédéfinies et tous les opérateurs sur le marché profiteraient, dès lors, d’une totale transparence. La critique adressée à la renonciation volontaire à la production évoquée par Michel Dantin et portant sur son applicabilité trouverait ainsi une réponse incontestable. A la suite d’un débat long et animé, les membres de l’EMB validèrent ce nouvel instrument à une vaste majorité.

Tous les deux ans, il incombe à l’assemblée générale d’élire le conseil d’administration de l’EMB ; cet année, le scrutin ne livra pas de grande surprise. Le président en poste de l’EMB, Romuald Schaber de l’Allemagne, ainsi que la vice-présidente Sieta van Keimpema des Pays-Bas furent reconduits dans leurs fonctions. Par ailleurs, Erwin Schöpges de Belgique, John Comer d’Irlande et Roberto Cavaliere d’Italie furent également réélus. Le mandat de Paul de Montvalon de France (siégeant, jusqu’à présent, au conseil en qualité de suppléant de Michel Blanc) fut officialisé lors du scrutin. Après une parenthèse de plusieurs années, les membres de l’EMB accordèrent, pour la seconde fois, leur confiance à Kjartan Poulsen du Danemark en l’élisant au conseil d’administration. Par contre, Erna Feldhofer quittera le conseil.

D’autres points d‘orgue de l’assemblée générale furent la présentation de l’étude relative aux coûts de production en France ainsi que l’analyse commandée par l’EMB et sa fédération affiliée suisse, la BIG-M, et portant sur les répercussions, depuis 2009, de la libéralisation du marché du lait en Suisse. L’étude française concernant les coûts avait déjà été présentée au grand public en février lors du Salon de l’Agriculture à Paris mais fit l’objet d’un nouvel exposé en interne pour les membres de l’EMB. Cette présentation était importante car elle rappela, une nouvelle fois, aux producteurs de lait présents combien il est déterminant, face aux élus politiques, d’argumenter notre propos à l’aide de faits et de données tangibles.

L’exposé relatif à l’analyse des conséquences de la libéralisation du marché du lait en Suisse capta également l’attention des membres de l’EMB. Selon cette étude, toutes les prévisions défaitistes sont confirmées qui, avant la fin des quotas, annonçaient déjà la chute libre et la volatilité des prix ainsi qu’un grand nombre de fermetures d’exploitations. L’intervenant Martin Haab souligna que les expériences menées en Suisse auront des répercussions encore plus désastreuses pour l’Union européenne au lendemain de la levée de ses quotas en 2015. En effet, contrairement à l’UE, les prix du lait en Suisse étaient, lors de l’abolition des quotas en 2009, en hausse. En revanche, en UE, les pronostics pointent, avant même la levée des quotas, une érosion des prix. Cela n’augure rien de bon pour la période au-delà du mois de mars 2015.

Dans l’ensemble, à l’occasion de cette assemblée générale, les contenus et les stratégies prirent le pas sur les émotions au sein du mouvement des producteurs de lait. Les membres de l’EMB s’en réjouirent car la période de latence précédant les élections européennes et l’entrée en fonction de la nouvelle Commission est le moment rêvé de définir un cap politique. A l’unanimité, les membres s’accordèrent sur la nécessité d’aller de l’avant, en rassemblant les forces et en menant des actions percutantes afin d’adresser un signal politique fort, si possible encore avant l’abolition des quotas en 2015.

Christian Schnier (EMB)

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Election d’un nouveau conseil d’administration pour l’EMB

A l’ordre du jour de la seconde journée de l’assemblée générale de l’EMB à Bruxelles figurait un point important : L’élection, après deux ans, d’un nouveau conseil d’administration pour l’EMB. Les personnes suivantes furent appelées au conseil d’administration de l’EMB :

Romuald Schaber, président de l’EMB, Allemagne

Romuald Schaber est né en 1957 à Petersthal en Allgäu. Le gérant diplômé a repris, en 1986, l’exploitation familiale où il élève actuellement 40 vaches laitières. Il est marié et le père de cinq enfants. Romuald Schaber est membre de la fondation Stiftung für gesunde Ernährung et défend, en sa qualité de président de la fédération allemande BDM (Bundesverband Deutscher Milchviehhalter) et de président de l’EMB, les intérêts des producteurs de lait en Europe.

Sieta van Keimpema, vice-présidente de l’EMB, Pays-Bas

Sieta van Keimpema provient de Frise, une région dans le nord des Pays-Bas. Elle est mariée et la mère de trois fils. Avec l’aide de son mari, Sieta exploite un élevage de 65 vaches laitières. Elle est l’un des membres fondateurs de l’EMB et défend, en sa qualité de présidente de la fédération néerlandaise Dutch Dairymen Board et de vice-présidente de l’EMB, les intérêts des producteurs de lait aux Pays-Bas et en Europe.

Paul de Montvalon, France

Paul de Montvalon est né en 1963 et le père de quatre enfants. Avec l’aide de son épouse, il exploite un élevage laitier à Angers, dans le département du Maine-et-Loire. Une fois bouclée sa formation agricole à Rambouillet, il avait, dans un premier temps, un élevage de moutons dans l’Indre pour ensuite gérer une exploitation de vaches laitières en Loire-Atlantique. Actuellement, il exploite une ferme de 50 vaches laitières. En 2009, Paul a rejoint l’APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendants) ; depuis 2010, il occupe la présidence de l’Office du Lait, l’organisation sectorielle française, et depuis 2012, il préside le groupement de producteurs France Milkboard.

Erwin Schöpges, Belgique

Erwin Schöpges est né en 1964 en Belgique ; il est marié et le père de deux enfants. Il est à la tête d’une exploitation exclusivement herbagère de 64 hectares dans la partie germanophone du pays et s’exprime tant en allemand, en français qu‘en flamand. Erwin est le fondateur du MIG (Milcherzeuger Interessengemeinschaft) et en a assuré la présidence jusqu’en octobre 2010. Depuis lors, il occupe le poste de vice-président du MIG et s’engage aussi en qualité de membre du conseil d’administration de l’EMB. Par ailleurs, Erwin préside aussi la coopérative belge FAIRCOOP.

Roberto Cavaliere, Italie

En sa qualité de président de l’APL (Associazione Produttori Latte Pianura Padana), Roberto Cavaliere défend les intérêts des éleveurs laitiers en Italie. Depuis 2010, il occupe, en Lombardie, la fonction de président régional du COPAGRI et est responsable, sur la totalité du territoire italien, de la filière laitière. Roberto exploite un élevage de 120 vaches laitières et commercialise, en outre, en vente directe, sa propre production de lait frais, de fromage et de crème glacée. Par ailleurs, il a initié un programme d’agro-tourisme afin de garder le contact avec les consommateurs. Roberto est l’un des membres fondateurs du European Milk Board et a rejoint son conseil d‘administration en 2006.

John Comer, Irlande

John Comer est originaire d’Irlande et a rejoint le conseil d’administration en 2012. Il préside l’ICMSA (Irish Creamery Milk Suppliers Association) et est le premier producteur laitier du comté de Connacht, dans l’ouest de l’Irlande, à avoir été élu à ce poste. Son exploitation familiale située à Shraheens, près de Castlebar, s’étend sur 42 hectares ; il y engraisse aussi des bovins et élève des veaux sous la mère. John a également vécu et travaillé en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Kjartan Poulsen, Danemark

Après un premier mandat venu à échéance en 2010, Kjartan Poulsen a, une nouvelle fois, été élu au conseil d’administration de l’EMB. En outre, il est le président du LDM (Landsforeningen af Danske Mælkeproducenter). Kjartan exploite, avec ses deux associés, un élevage bio de 850 vaches laitières ainsi que 1 150 hectares de surfaces agricoles. Les vaches sont gardées dans deux étables, dont l’une vient d’être achevée et affiche une capacité d’accueil d’environ 450 bêtes.

Christian Schnier (EMB)

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La Commission européenne dévoile les détails de l‘observatoire pour le marché du lait

Le 16 avril, le Commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, exposa à Bruxelles aux représentants des éleveurs laitiers et aux laiteries les plans de la Commission concernant la configuration de l’observatoire annoncé pour le marché du lait. En érigeant cette agence de surveillance, la Commission européenne accède à une revendication centrale exprimée par les éleveurs laitiers européens de l’EMB.

Grâce à une surveillance du marché du lait assurée en temps réel par des professionnels, la Commission entend réagir de manière préventive et prévoyante aux crises et aux menaces sur le marché. La Commission européenne a, d’ores et déjà, réuni et mis en place les outils et les banques de données nécessaires. Dacian Ciolos souligna que la Commission se réservait également le droit, en cas de dégradation de la situation, d’intervenir sur les volumes de lait en circulation sur le marché. Le fondement juridique de telles mesures repose, selon les dires du Commissaire, sur les décisions relatives à la PAC 2013.

Afin d’appuyer et de piloter cette agence de surveillance, de fréquentes rencontres de consultation seront organisées, qui incluront deux participants représentant respectivement une fédération de l’industrie laitière et une association défendant les intérêts des producteurs. Tous les trimestres, 12 à 14 représentants de ces fédérations s’informeront de l’évolution du marché du lait et des estimations seront calculées sur cette base.

A l’occasion de la présentation de l’agence de surveillance du marché, le président de l’EMB, Romuald Schaber, critiqua la revendication de l’industrie agricole et de ses fédérations qu’en cas de crise, dans le cadre des rencontres de consultation, des mesures d’ajustement du marché soient débattues et adoptées. Il insista sur le fait qu’en cas de crise imminente, il serait bien plus utile d’accorder un pouvoir d’action immédiate pour ajuster le marché. S’il est impératif de convier d’abord une réunion durant laquelle des mesures seront négociées et ensuite adoptées, le danger est grand de voir surtout les fédérations représentant l’industrie laitière freiner l’adoption des mesures d’ajustement nécessaires au détriment des producteurs de lait qui en paieraient les coûts. L‘EMB préconiserait une sorte de mécanisme automatique qui activerait, lors de certains changements sur le marché, des mesures d’ajustement appropriées.

Page d’accueil de l’agence européenne de surveillance de marché pour le secteur laitier : http://ec.europa.eu/agriculture/milk-market-observatory/index_en.htm

Christian Schnier (EMB)

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De la conjoncture sur les marchés laitiers dans les Etats-membres de l’UE

Les organisations affiliées à l’EMB ont préparé les estimations suivantes concernant la situation du marché du lait dans leurs pays respectifs :

Allemagne

Les livraisons de lait dépassent actuellement le quota attribué à l’Allemagne qui se trouve, dès lors, menacée de devoir s’acquitter d’un superprélèvement de 11 centimes par litre. Dans certaines régions, le prix du lait a dégringolé, passant de 43 centimes en hiver à 32 centimes au printemps. Le marché du lait en Allemagne est actuellement écartelé. Contrairement à ce qui se passe dans le reste du pays, les grandes laiteries comme Arla et Friesland Campina dominent le nord-ouest du pays et tentent de s’arroger des parts de marché de plus en plus larges.

Autriche

Quant au prix du lait, 2013 fut une bonne année pour les producteurs de lait autrichiens. En raison de l’hiver prolongé, le fourrage est, par contre, venu à manquer. En moyenne, le prix net du lait avoisinait 31 centimes en 2012 et 38,5 centimes en 2013. Ces prix satisfirent de nombreux agriculteurs qui choisirent d’étendre leurs activités. Aujourd’hui, la roue a tourné et les prix plongent. Personne ne peut deviner à l’heure actuelle où s’arrêtera la chute des prix.

Belgique

Le prix du lait en Belgique avoisine 38 centimes mais est, selon toute probabilité, appelé à chuter. En Flandre, la situation est spéciale. Dans le nord de la Belgique, de nombreuses exploitations ont vendu leurs quotas au cours des dernières années et certaines produisent jusqu’à 3 millions de litres de lait chaque année sans quota. Sachant que cette année, la Belgique outrepasse, dans l’ensemble, son quota et sera tenue de s’acquitter d’un superprélèvement, ces agriculteurs du nord sont désormais confrontés à des problèmes de survie et ont jeté, en guise de protestation, la totalité de leur production laitière durant toute une semaine. 

Danemark

La conjoncture sur le marché du lait fut, en moyenne, bonne en 2013. Actuellement, un prix-record de 43 centimes est versé pour le lait conventionnel tandis que le lait bio est acheté au prix de 50 centimes. Les producteurs de lait danois attendaient cette évolution depuis 20 ans. Le gouvernement danois tourne désormais son regard vers l’agriculture car les exportations n’ont pas cessé de progresser depuis 2008 dans le secteur agricole et donc de générer de la croissance.

France

La situation est catastrophique. Le prix du lait n’a progressé que très récemment pour atteindre 45 centimes mais était auparavant demeuré à des niveaux nettement inférieurs. De nombreuses laiteries veulent déjà à nouveau comprimer les prix à la baisse.

Irlande

A l’instar du dernier semestre tout entier, la situation demeure bonne et inchangée. La conjoncture est néanmoins tout autre sur le marché mondial. Le Dairy Board Index a chuté de 25 % et pointe désormais à 33 centimes. Dans les prochains mois, le prix du lait en Irlande devrait donc se mettre à reculer. Un autre changement encore plus radical pourrait, en outre, se produire si la demande, jusqu’ici constante en provenance de la Chine, devait s‘enfoncer. Dans ce cas de figure, ce sont surtout les exploitations actuellement en pleine expansion qui seraient poussées à la faillite.

Italie

Vers la fin de l’année 2013, le marché du lait a connu de fortes tensions en raison d’une pénurie de lait. Les prix ont, par conséquent, grimpé. Aujourd’hui, la situation a changé et l’industrie transformatrice tente de comprimer les prix à la baisse. Pour le moment, le prix du lait oscille entre 44 et 45 centimes et devrait, selon les vœux de l’industrie, se stabiliser sous les 42 centimes. Dans l’ensemble, les volumes de lait produits atteindront, selon toute attente, un niveau similaire à celui enregistré en 2013. Il est encore trop tôt pour juger l’influence du nouveau gouvernement italien sur la politique agricole et laitière.

Pays-Bas

Aux Pays-Bas, le prix du lait connaît un léger recul en raison de la baisse des prix sur le marché mondial. La fédération des agriculteurs néerlandais défend au fait le point de vue que ceci n’aura presque aucune répercussion sur les marges. La fédération des agriculteurs et l’industrie laitière ont fondé aux Pays-Bas de nouvelles instances intersectorielles, qui devraient démarrer leurs travaux dès 2015. Il est encore trop tôt pour savoir si ces instances marqueront une différence pour les producteurs. De nombreux agriculteurs aux Pays-Bas continuent de tabler sur la croissance, s’appuyant sur le marché mondial et la demande chinoise. Les livraisons de lait aux Pays-Bas ont, ainsi l’année dernière, dépassé de 5 % le quota et la production continue d’augmenter.

Pologne

En principe, les agriculteurs polonais demeurent pour l’instant encore satisfaits car les prix avoisinaient encore environ 45 centimes le litre il y a peu. La crise en Ukraine se fera rapidement sentir et exercera une pression notable sur le marché du lait. Lorsque les exportations de lait vers la Russie ne seront plus possibles, le prix du lait chutera de façon significative.

Christian Schnier (EMB)

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Calendrier EMB

Quelques-uns des grands rendez-vous du conseil exécutif de l’EMB en mai 2014 

  • 5 mai : Réunion sur l’évaluation de l’impact en matière de durabilité du commerce (Trade SIA)

  • 15 mai : Réunion du conseil exécutif de l’EMB à Bruxelles

  • 27 mai : Réunion du groupe de travail sur l’observatoire du marché laitier de la Commission européenne à Bruxelles

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