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Chères productrices de lait, chers producteurs de lait, chers lecteurs,

Bruxelles, Lübeck, Paris – Commissaire européen de l’agriculture Dacian Ciolos rencontre partout ARC. Qu’est-ce que veut dire cette abréviation ? Elle signifie Agricultural and Rural Convention, ca veut dire Convention de l’agriculture et des régions rurales.  Cela peut sembler un peu ennuyeux, mais ARC est plein de diversité et de force. Parmi les organisations qui ont initié ARC son Forum Synergies (un réseau européen pour le développement rural durable), le Groupe de Bruges (un Think Tank européen de experts et anciens ministres d’agriculture), PREPARE (un réseau des initiatives pour le développement rural en Europe centrale), l’ European Milk Board et le groupe EU d’IFOAM. Entre-temps beaucoup d’autres organisations partout en Europe ont joint ARC et appuient la déclaration des principes d’ARC pour une politique agricole durable de l’UE. 

Qu’est-ce que fait ARC ?

Depuis avril 2010 ARC est en train de compiler les propositions de la société civile européenne concernant la réforme de la politique agricole. Au moyen d’un site web, des listes de distribution et plusieurs conférences régionaux une proposition d’une réforme commune a été élaborée. Tous les participants discuteront cette proposition à Bruxelles le 4 et 5 novembre au Comité des Régions. Elle sera présentée au publique le 16 novembre. Ca veut dire que cette proposition, la « Déclaration commune de la société civile  sur l’avenir de l’agriculture et des régions rurales pour des institutions européennes» sera publiée un jour avant la présentation officielle des propositions de réforme de la Commission européenne (la soi-disant « Communication sur la politique agricole commune 2010 »). 

Changement de paradigme dans l’agriculture et renaissance de régions rurales : l’élément clé est l’abandon du model de l’agriculture industrialisée et l’orientation vers une agriculture diverse et durable qui est orientée vers un approvisionnement régionale et locale.  En ce qui concerne le lait, ?a implique notamment le renforcement de la position des producteurs dans la chaîne alimentaire par une amélioration des possibilités du regroupement, la maîtrise des volumes, la création d’une agence de surveillance et la coordination des intérêts des producteurs et des consommateurs.  L’agriculture n’a qu’un avenir si les productrices et producteurs en toute l’Europe obtiennent un prix rémunérateur pour l’alimentation qu’ils produisent. 

Travail politique dans les pays

Même une déclaration commune des associations, plateformes et organisations de producteurs, de consommateurs, d’environnement, de protection d’animaux, rurales et d’aide au développement de toute l’Europe reste seulement une compilation des analyses et des revendications aussi longtemps qu’elle ne soit pas promouvue d’une manière offensive à l’échelle des pays membres. C’est aussi pourquoi la manifestation à Strasbourg était si importante. Un grand nombre des paysans et des paysannes et leurs tracteurs ont montré clairement qu’une réforme de la politique agricole et une nouvelle approche en matière de la production laitière sont requis. L’expérience de la solidarité forte et vivante parmi les producteurs de lait en Europe malgré la situation difficile aux fermes est également importante. 

Des entretiens individuels avec les hommes politiques sont essentiels afin d’expliquer nos positions et nos solutions proposées. Le comité directeur et le bureau de l’EMB ont été très occupés d’organiser et effecteur des entretiens. Le contact étroit avec des consommateurs (voir l’article de l’Allemagne sur le lait équitable) ainsi que le débat sur la maîtrise des volumes (voir l’article de la Suisse) sont indispensable afin de renforcer peu à peu la position des producteurs de lait. L’article des Pays-Bas montre qu’il reste beaucoup à faire : le ministre de l’agriculture Madame Verburg veut étendre les quotas.  

Par nos travail comme (organisation de) producteurs de lait et par la coopération avec autre parties de la société civile on peut s’engager pour des conditions cadres politique qui facilitent une gestion raisonnable et durable !

Je vous souhait une bonne lecture,

Sonja Korspeter, EMB.

 

Chères productrices de lait, chers producteurs de lait,

merci de nous envoyer les exemples qui illustrent comment les laiteries agissent dans vos régions et qui montrent des griefs possibles. Il est important que nous sachions ce qu’il passe dans les différents pays européen pour que nous puissions promouvoir une réforme raisonnable basée sur les conditions réelles. Merci de nous envoyer vos rapport à l’adresse e-mail suivante : office@europeanmilkboard.org avec le mot clé „Exemples Laiteries“. Merci beaucoup!

 

« Tous ensemble - c'est important »

2000 producteurs de lait de toute l’Europe participaient à la grande manifestation qui avait lieu à Strasbourg le 20 octobre 2010 et revendiquaient que le parlement européen soutient leurs position

Un tracteur après l’autre arrive. Ils sont décorés avec des drapeaux et des pancartes qui montrent en plusieurs langues les revendications d’un prix rémunérateur pour les producteurs. En plus il y a des Justines qui ont les couleurs de différent pays et on écoute le bruit des trompètes. Presque 250 producteurs sont arrivés avec leurs tracteurs devant le parlement européen à Strasbourg et presque 2000 producteurs de lait allemands, français, autrichiens, italiens, néerlandais, suisses et irlandais sont venus pour remercier des membres du parlement européens qui soutiennent déjà les revendications d’une maîtrise des volumes sur le marché laitier, mais aussi pour encourager les membres du parlement qui hésitent encore de s’associer avec leurs collègues progressifs. « Il y a encore des hommes politiques qui chantent toujours la même ritournelle de la libéralisation, bien que la situation dans autres pays comme la Suisse et les Etats-Unis a montre que l’amène aux prix absolument inéquitable pour des producteurs et des consommateurs » exclame Romuald Schaber, président du l’EMB. Non seulement des membres du comité directeur de l’EMB prennent la parole mais aussi plusieurs membres du parlement européen qui assurent leur soutien des prix rémunérateurs aux producteurs de lait. Par exemple Martin Häusling et José Bové des Verts ou Luís Paulo Alves du parti socialiste. 

« Il nous a fallu 20 heures de conduire avec notre tracteur d’Autriche à Strasbourg pour participer à la manifestation » décrit Thomas Schmidthaler, membre d’IG-Milch, son voyage à la capitale européenne.   Il a passé la nuit dans son caravane tracté par le tracteur. Une centaine des paysans de différentes régions allemandes ont également couvert des longues distances. Quelques d’entre eux sont accompagnés par ses enfants et ils sont ravis de rencontrer des collègues des différents pays. « C’est bien de voir que nous sommes tous engagés en Europe » dit un  producteur de lait et membre de Bundesverband Deutscher Milchviehhalter (BDM) en descendant son tracteur. « La situation est difficile pour tous. Il est très important que nous nous rassemblons et manifestons ensemble »

Silvia Däberitz, EMB

 

Suisse : Motion Aebi est le premier pas vers la maîtrise des volumes

16 mois après l’abandon des quotas laitiers en Suisse la chambre basse du parlement (Conseil national) a prise une décision importante le 1 octobre 2010 : elle a approuvé la motion du conseiller national Aebi qui revendique l’introduction d’une maîtrise des volumes par des producteurs de lait. Ca veut dire que l’organisation des producteurs suisse de lait SMP/PSL devra assumer la responsabilité pour des volumes. Selon cette motion le producteur a toujours la possibilité de produire le volume qu’il veut. Mais il est prévu qu’il doit payer 30 Rappen au maximum par litre (ca. 22 centimes) pour le volume qui dépasse son volume contracté afin de couvrir les coûts de sa commercialisation sur le marché global.  Les quotas de l’année dans laquelle les quotas étaient utilisés la dernière fois servent comme base pour le volume contracté.  Maintenant la chambre haute (Conseil des Etats) dois approuver la motion afin qu’elle entra en vigueur. (Il y deux représentants de chaque canton dans cette chambre). Pendant ce temps la motion sera en butte au lobbying à Berne. L’entière industrie laitière, le gouvernement, l’office fédérale de l’agriculture, mais aussi quelques des 38 organisations de producteurs lutteront contre la réintroduction d’un quota unique par l’exploitation. Selon les lois suisses il est possible de changer une motion avant la consultation au Conseil des Etats. Mais les deux chambres doivent approuver la version finale.

Conclusion:
Cette motion prévoit que le volume produit sera fixé pour chaque exploitation. Ca serait un pas nécessaire et urgent dans la bonne direction. La question des prix de lait restent ouverte ainsi que la question s’il est raisonnable et admissible de déposer des excédents sur le marché mondial.  

Werner Locher, secrétaire de BIG-M

 

Les choses se bougent à Bruxelles –  l’EMB effectuait des entretiens positifs avec la politique européenne

« Ce que le politicien ne connaît pas, il ne le mange pas. » J’admets que j’ai modifié ce proverbe allemand un peu. Mais c’est vrai pour la politique européenne. Afin de donner aux hommes politiques des informations concernant le secteur laitier des représentants de l’EMB ont rencontré pendants des dernières semaines un grand nombre des hommes politique européens à Bruxelles afin de discuter avec eux la position des producteurs de lait européens. Des éléments clés des entretiens qui étaient effectués par Romuald Schaber, président de l’EMB, était l’exemption par catégorie pour des producteurs de lait proposée par l’EMB qui donnera aux producteurs la possibilité de se regrouper. En plus on a parlé de l’agence de surveillance qui devra analyser les coûts complets de la production ainsi que le volume demandé sur le marché afin d’adopter la production laitière à la demande. On a également mis en exergue qu’étant donné la situation actuelle sur le marché les contrats entre producteurs et laiteries seraient toujours aux dépens des producteurs de lait. C’est pourquoi l’EMB ne les considère pas comme solution pour le problème des prix.  Si la politique promouvra la contractualisation, les exigences minimales que l’EMB a élaboré et qui font partie d’une liste de dix critères, devraient s’appliquer (voir aussi bulletin de septembre). Les représentants du Parlement européen et de la Commission européenne étaient très intéressés à l’échange pendant lequel le comité directeur de l’EMB a montré la réalité dans le secteur laitier. Au cours des entretiens individuels il est apparu évident que la politique européenne ne connait pas les conditions réels sur le marché laitier et que des discussions intensifs avec des producteurs de lait sont requises. Ainsi on peut s’assurer que les hommes politique connaissent et comprennent la situation des producteurs  Car ce que le politicien ne connaît pas … Eh bon, vous savez ce que je veux dire.

Silvia Däberitz, EMB

 

Pays-Bas : L’atterrissage en douceur n’est pas très réaliste 

Gerda Verburg, ministre de l’agriculture néerlandais, pense que l’extension des quotas laitiers amènera à un atterrissage en douceur des producteurs de lait sur le marché laitier libre en 2013. Il y a deux ans le NMV a déjà illustré avec une manifestation humoreuse qu’une extension des quotas n’amènera pas à un atterrissage en douceur.  

Ministre Verburg a proposé une extension annuelle des quotas laitiers de 2,5 – 3%.  

Une raison pour laquelle le ministre veut étendre les quotas laitiers est le montant élevé du superprélèvement que les producteurs néerlandais doivent payer. Ce n’est pas acceptable pour le NMV. Chaque producteur de lait devra faire face aux conséquences s’il dépasse ses quotas. Une extension des quotas laitiers n’est que possible si la demande de lait augmente. Il est bien connu que des excédents de lait pèsent sur le prix de lait. On a besoin d’un équilibre entre la demande et la production de lait. Sinon les prix de lait baisseront fortement. En plus une production laitière élevée pose un problème en ce qui concerne la production d’engrais car les Pays-Bas ne seront pas capable d’observer les limites de la production d’engrais. 

Hans Geurts, président de NMV

 

Allemagne : du Sud au Nord – Le lait équitable est sur la voie du succès

Des consommateurs peuvent maintenant acheter du lait équitable dans une autre Land en Allemagne

« Je vous apporte le lait équitable ». Otto Schöneweis descend fermement la passerelle dans ses chaussures en bois. Dans sa main gauche il a un tetra pak qui dit « Le lait équitable ». Il a commencé à pleurer en Cologne, mais ca ne le dérange pas car il est en mission importante. Aujourd’hui le producteur de lait d’Hesse apporte du Sud de l’Allemagne à la Rhénanie du Nord-Westphalie du lait équitable. Cette marque de lait est commercialisée par des producteurs de lait de la Milchvermarktungs-GmbH (MVS). La MVS est une société civile affiliée de BDM (Bundesverband Deutscher Milchviehhalter e.V.) et a introduit le produit sur le marché en Bavaria, Hesse, Rhénanie-Palatinat, Saare et Baden-Württemberg en janvier 2010. Depuis fin septembre le lait équitable se trouve dans les étals des supermarchés Rewe dans le Bundesland Rhénanie du Nord-Westphalie. Le jour le produit est introduit Otto Schöneweis et ses collègues de la MVS arrivent en bateau qui amarre à la jetée 3 en Cologne.  

Le lait équitable est un projet de l’organisation des producteurs de lait European Milk Board (EMB) dont le BDM est un des organisations membres. Les organisations membres de l’EMB en Autriche et en Belgique ont également déjà introduit la marque avec le même logo et le même dessin dans leurs pays. Romuald Schaber, président de l’EMB, explique le concept en disant : « Le lait équitable garantisse aux producteurs un prix approprié qui couvre les coûts de production. En Allemagne ca fait 40 centimes par litre du lait. Ce n’est pas normal sur le marché laitier, c’est une exception rare ». En Allemagne, comme en plusieurs pays européens, l’industrie laitière ne paie pas un prix rémunérateur aux producteurs. Des producteurs individuels ne peuvent pas l’opposer car son pouvoir sur le marché permet à l’industrie de casser les prix.  « Le puissant mange le faible » dit Jakob Niedermaier pour résumer la situation lors de la conférence de presse qui avait lieu à bord du bateau à Cologne. Niedermaier est le directeur de la MVS qui coopère déjà avec 195 producteurs afin de renforcer avec le lait équitable la position des producteurs sur le marché.  

Une chose se tient aux cœurs des producteurs de lait de BDM : Nous n’utilisons pas des aliments importés d’outre-mer. Ces aliments sont expédiés aux quatre coins du monde, produisent du CO2 afin de produire des excédents de lait en Allemagne et détruire les prix partout dans le monde. « C’est fou. On peut cultiver assez d’aliments pour nos vaches en Allemagne.  Nous devons arrêter de vouloir produire des excédents. » souligne Niedermaier et regarde les participants de la conférence de presse sérieusement. 

Kerstin Lanje, expert de commerce mondial et sécurité alimentaire de l’organisation d’aide au développement Misereor e.V., salue cet attitude. Les excédents sur le marché européen sont vendus pour de prix dumping dans les pays en développement. Un secteur laitier ne peut pas se développer dans ces pays et les paysans ne peuvent pas vivre de ses productions. „Je suis heureux qu’on a le lait équitable parce  que si les producteurs allemands obtiennent un prix élevé et équitable, moins des produits laitier bon marché inondent les marchés des pays en développement. »  

Otto Schöneweis s’est installé entre-temps tranquillement pendant la conférence de presse. Il porte toujours ses chaussures immenses en bois et observe avec intérêt la présentation des produits équitables. Il a accompli sa mission. Le lait équitable est arrivé en Rhénanie du Nord-Westphalie. 

Silvia Däberitz, EMB

 

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