Bulletin Septembre 2011
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European Milk Board
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Website: http://www.europeanmilkboard.org
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EMB - European Milk Board asbl
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Tél.: +32 - 2808 - 1935
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Chers éleveurs, chers intéressés,
Le 13 septembre 2011, le France Milk Board (FMB) a remis au ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, un contrat-type susceptible de servir de plateforme de discussions pour régir les relations entre les producteurs de lait et les laiteries. Il était grand temps que les producteurs soumettent leur propre avant-projet de contrat. En effet, les contrats que les laiteries ont présentés sur la base de la nouvelle loi française pour la modernisation de l'agriculture sont inacceptables en l'état, au point que le syndicat majoritaire même les ait rejetés et que, jusqu'à ce jour, 5% seulement des agriculteurs français les aient signés.
Contrairement aux contrats des laiteries, ce contrat-type du France Milk Board permet de renforcer véritablement les droits des producteurs laitiers. Les éleveurs qui signent ce contrat délèguent au FMB leur mandat de négociation avec leur laiterie. Ce contrat serait signé pour une durée de cinq ans. Il définit le volume à livrer et détermine le prix du lait sur la base des coûts réels de production qui sont vérifiés chaque année par une commission indépendante. Ce prix est actuellement de 41,2 centimes d’euro par litre de lait cru.
Naturellement, un service indépendant de monitoring du marché sera nécessaire à l'échelle européenne pour pouvoir gérer judicieusement le marché du lait et pour éviter les crises à l'avenir. Pour cela, en notre qualité de membres du Bureau de l'EMB, nous allons continuer de nous investir énergiquement, au cours des prochains mois, dans le cadre des entretiens et des activités déployées à Bruxelles et sur place dans les pays membres de l'EMB.
Cordialement,
Anton Sidler, membre français du bureau exécutif de l'EMB
Suisse: Statut de force obligatoire accordé sur certains points des résolutions de l'IP Lait
Le 31 août 2011, le Conseil fédéral suisse (gouvernement) a déclaré de force obligatoire la contribution linéaire d'un centime de franc par kilo de lait visant à alléger le marché. Il est ainsi possible de mettre en œuvre une partie des résolutions de l'Interprofession Lait (IP Lait) dont l’objectif est de réduire les stocks d’excédents de beurre en Suisse. Tous les producteurs de lait sont désormais tenus de verser par le biais de leurs organisations un centime par litre dans un fonds destiné aux exportations subventionnées des excédents.
Nouveau membre belge chez l'EMB
Depuis Juillet 2011, le Flemish Milk Board (FMB) est officiellement membre de l'European Milk Board (EMB). Cette association compte ses membres en premier lieu en Flandre, la partie nord de la Belgique où on parle le néerlandais, mais regroupe aussi quelques Wallons de langue française dans le sud du pays. Elle trouve ses racines dans un groupe de producteurs de lait qui se sont organisés le 10 mai 2009, après la grande manifestation de l'EMB à Bruxelles, et ont ensuite fondé, avec le syndicat fermier ABS, le Flemisch Milk Board au printemps 2010. Depuis, le nombre des adhérents n'a cessé de croître.
Les Etats-Unis envisagent de plus en plus concrètement de gérer les volumes
En dépit d’une politique laitière déjà dotée de nombreux instruments, les éleveurs laitiers américains ne sont pas épargnés par les conséquences des fortes fluctuations des prix du lait. Certaines organisations d'éleveurs ont proposé, dès 2007, la mise en place d’un système de gestion publique des quantités produites visant à stabiliser les prix. Le 13 juillet 2011 le démocrate Collin C. Peterson a proposé un brouillon de loi qui consiste d'un programme de protection des marges des producteurs, d'un programme de stabilisation du marché du lait et d'une adaptation des mesures de marketing actuelles. Des incitations financières pour réduire la production, si la demande sur le marché baisse, sont un élément important des cette proposition.
France: prix de référence de 35,6 centimes
Le prix du lait de référence en Bretagne et dans les Pays de la Loire pour le mois de septembre s’élève à 356,2 euros/1000 litres selon la Cilouest (interprofession laitière de l’Ouest). C’est ce qui ressort des indices publiés par la Cniel (interprofession nationale). Dans un arrêté signé le 28 juillet 2011, le Ministère de l'Agriculture français relève de deux points le taux maximum d'allocation provisoire que les industriels peuvent accorder aux éleveurs leur livrant du lait pour la campagne 2011-2012. Le taux maximum de volumes extra est donc maintenant fixé à 7%.
Autriche: «A faire Milch» du nouveau ancien conditionneur
Il y a eu ces derniers mois en Autriche quelques remous autour du Lait équitable autrichien « A faire Milch ». Maintenant, tout est revenu à la normale, et même mieux qu'avant. Le nouveau contrat conclu entre IG-Milch et la laiterie Seifried stipule de seulement conditionner le lait des producteurs qui livrent à «Freie Milch Austria ». Seifried était la seule laiterie à avoir accepté cette condition. C’est ainsi que «Freie Milch Austria », c'est-à-dire une entreprise de vente aux mains des éleveurs, propose son propre produit en rayon frais.
Allemagne : levée de l'interdiction de vendre les aliments en dessous du prix de revient?!
Le Ministre allemand de l'économie ne veut pas prolonger au-delà de sa date d’expiration de 2012 l'interdiction de vendre les produits alimentaires en dessous du prix de revient. Dans la pratique, cette interdiction aurait déçu les hautes attentes de la politique. La BDM, l'association des producteurs laitiers allemands, demande: « Au lieu d’être abolie, cette interdiction devait être étendue aux transactions entre producteurs et transformateurs.
La Bolivie augmente la taxe sur la bière pour subventionner le prix du lait
Le gouvernement bolivien a annoncé le 8 septembre 2011 sa volonté d’augmenter les taxes sur la bière et sur les boissons alcooliques importées pour pouvoir subventionner le prix du lait au moyen de ces fonds. 1,4 centimes de dollar américain par litre de bière et 5 à 15 centimes de dollars américains par litre d'alcool importés seront désormais versés dans un fonds «Pro Lait ». L'objectif est de promouvoir la consommation de lait et le développement de l'industrie laitière qui n’exploite aujourd'hui que 60% de ses capacités.
La souveraineté alimentaire, une réponse européenne à la crise!
Plus de 400 délégués de 34 pays européens ont participé du 16 au 21 Août 2011 à Nyéléni Europe 2011, le Forum européen pour la souveraineté alimentaire. En ces temps d'instabilité politique, de crise sociale et économique, les délégués ont appelé à respecter le droit de tous les Hommes à choisir leurs propres systèmes alimentaires et agricoles, sans restreindre les droits d'autrui ni porter atteinte aux précieuses ressources naturelles.
La déclaration et de nombreuses photos vivantes sont à consulter sur: www.nyelenieurope.net
France Jeunes agriculteurs veut une interprofession laitière européenne
Pour organiser la fin des quotas prévus en 2015, le syndicat des Jeunes Agriculteurs en France proposait le 30 août 2011, lors d'une conférence de presse, que le secteur se regroupe au niveau européen dans une grande interprofession. Elle regrouperait les producteurs et les industriels des 27 pays membres. Du point de vue de l'EMB la proposition d'une interprofession en soi est positive, par contre l'interprofession proposée par les JA est trop faible sur le plan de l’influence et l'orientation vers les exportations que traduit la proposition du fonds d'intervention n'est pas la bonne voie.
Des prix du lait plus élevés en Italie
Une grande partie de la production de lait (plus de 60 %) a son origine en Italie du Nord ; 41,8% du lait italien sont produits dans la seule région de la Lombardie. Dans cette région, les agriculteurs travaillent actuellement avec un prix du lait de 40,2 ct/kg (pour 3,7 % de matières grasses, 3,3 % de protéines), sans taxe sur la valeur ajoutée ni prime, pour un lait qui est transformé en produits frais. Pour le lait qui est destiné à la production du Grana Padana, ils reçoivent au minimum 42 ct/kg et, pour le lait qui est transformé en parmesan, 65 ct/kg, prix qui n'est cependant payé en totalité qu'avec un décalage de deux ans.
Israel : Après des protestations des consommateurs, le gouvernement libéralise le marché laitier
Début août 2011, le gouvernement israélien a mis en pratique les décisions d’une commission pour le contrôle du marché des produits laitiers. A travers d'une ouverture du marché pour les importations en provenance de l'étranger et l'affaiblissement du quota national on espère atteindre une plus forte concurrence et une baisse des prix des produits laitiers. Pour le calcul des prix de lait minimum on utilisera au futur les coûts de production de la ferme la plus efficace au niveau des coûts. La Fédération des Agriculteurs israélienne a déclaré que les mesures du gouvernement étaient un danger pour la production laitière israélienne et a mis en question si elles auraient pour effet une baisse des prix consommateurs, la forte concentration au niveau des laiteries et des grandes supermarchés étant le problème principal.
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Suisse: Statut de force obligatoire accordé sur certains points des résolutions de l'IP Lait
Le 31 août 2011, le Conseil fédéral suisse (gouvernement) a déclaré de force obligatoire la contribution linéaire d'un centime de franc par kilo de lait visant à alléger le marché. Il est ainsi possible de mettre en œuvre une partie des résolutions de l'Interprofession Lait (IP Lait) dont l’objectif est de réduire les stocks d’excédents de beurre en Suisse. Tous les producteurs de lait sont désormais tenus de verser par le biais de leurs organisations un centime par litre dans un fonds destiné aux exportations subventionnées des excédents.
Cependant, en mars, l'Assemblée des délégués de l'IP Lait s’était également accordé sur la nécessité d’établir outre le centime de franc par litre un prélèvement supplémentaire de quatre centimes par kilo sur les volumes excédentaires. Ce prélèvement a été contesté ces derniers mois par certains producteurs. Le Conseil fédéral a donc reporté la décision de déclarer les quatre centimes de force obligatoire vu que ses bases juridiques ne seraient pas actuellement suffisantes.
Les membres de l'EMB, BIG-M et Uniterre, avaient demandé au Conseil fédéral l’application du paquet de mesures de l'IP Lait. Décomposer le paquet mettrait en danger les mesures de stabilisation du marché. Quoi qu'il en soit, le paquet ne contient encore aucune approche permettant d’assurer une régulation des volumes efficace et durable. La Commission de l'économie et des redevances du Conseil des États a déjà annoncé qu'elle déposerait une motion de commission si le Conseil fédéral ne déclarait de force obligatoire qu’une seule partie des mesures d'allégement du marché.
Werner Locher, Big-M: «La décision du Conseil Fédéral est également mal accueillie par les différentes organisations des ventes de lait. L'avenir proche nous dira si les organisations de producteurs seront prêtes à jouer le jeu dans ce sens. Depuis trois mois déjà, un centime est retenu sur la paie du lait. Le prélèvement de quatre centimes sur les volumes excédentaires étant boycotté, au minimum deux grandes organisations (Nordostmilch et PO ZMP, représentant ensemble 25% de tous les producteurs) ont décidé de ne pas virer le montant à l'IP Lait, mais de le verser plutôt sur un compte bloqué jusqu'au paiement des quatre centimes. »
Sonja Korspeter, EMB